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Canyon d'Ordesa / Mont-Perdu (3355m) - Août 2015

Le compte-rendu:

 

" C'était l'objectif annoncé de l'année et toute l'équipe était censée s'être préparée pour l'occasion... nous nous sommes vite rendus compte que le Président avait caché son jeu, que le Gros n'était pas au niveau mais a tenu bon et que David aurait du acheter une paire de pieds. Les valeurs sûres que sont le secrétaire et Séb n'ont pas manqué l'occasion de démontrer qu'ils en avaient sous la pédale.
Départ fixé à 7h30 de chez moi : on part donc à 7h45, puisque je prends un malin plaisir à faire enrager Séb en lui ouvrant la porte en pyjama, 10 minutes avant le terme.
Il y a 3h de route, mais le temps passe vite et nous nous retrouvons à chercher un plan bouffe, pour finir sur une terrasse fort accueillante, qui nous permettra de rigoler un peu avant d'attaquer la terrible ascension sur la digestion vers le refuge de Goritz (gare au Goritz).

4h30 de marche tranquille où les randovores cherchent avant tout à trouver leurs marques avec des sacs pesant plus de 15kg. Et là, c'est le drame... David nous annonce au bout de 45 minutes de marche qu'il a des ampoules sur les talons... aïe, toi, tu vas rester à quai mon Grand, le train n'attend pas, le gnou malade se fait manger par les lions...Il tient bon le bougre, malgré des ampoules grosses comme des DVD, félicitations, on verra ce que ça donne pour El Monte Perdido ! La montée se fait donc paisiblement et nous croisons beaucoup de monde car le paysage est magnifique et que les lieux pour se poser sont nombreux. Les familles peuvent donc venir se reposer après une petite marche, or, à 15h, les gens redescendent plus qu'ils ne montent :-)       Bref, nous sommes au fond du canyon d'Ordesa et déjà, nous apercevons le Mont Perdu. Un passage technique (clavijas) nous permet de rejoindre le haut du canyon et nous arrivons finalement au refuge après une dernière ascension et après avoir dit bonjour aux quelques marmottes qui vivent là.Il faut planter la tente car la nuit ne va pas tarder. Trouver un emplacement relève de l'impossible tant les randonneurs sont nombreux, surtout espagnols. Nous parvenons à nos fins et pouvons manger, enfin ! Il faut également penser à dormir car nous attaquerons le lendemain à 6h l'ascension de l'année sans Miège, Tito et Pierre D, que nous qualifierons de grosses couilles molles pour l'occasion. La nuit est assez épique et personne ne dort réellement bien : Séb et moi sommes sur une pente et glissons au fond du duvet et de la tente, David pète dans la tente de Steph J et le Président est déjà focalisé sur son objectif annoncé : parvenir au sommet d'un 3000m pour la première fois.Le réveil est rapide et Séb fait profiter toutes les personnes endormies de son joli timbre de voix: c'est un Torres, il parle fort. Le départ est rude, très rude, ça grimpe et à froid, ce n'est pas évident. Nous avons quand même eu la bonne idée d'alléger les sacs grâce à la malice de Steph G qui avait récupéré 2 casiers au refuge gratuitement. Heureusement, car sinon, nous aurions bu le calice jusqu'à la lie. Après 2h00 de marche, nous sommes au lac gelé et nous voyons ce qui nous reste pour atteindre le sommet : un monticule à gravir assez imposant et un dernier mur de cailloux, qui glissera tellement qu'avancer coûtait beaucoup en énergie !. Mais le col fut atteint dans la bonne humeur et le soleil nous arrosa de toute sa chaleur sur les coups de 9h, le temps de faire quelques photos et profiter du beau temps.La redescente se passa sans encombres et nous sommes revenus au refuge vers 12h30.Le soleil était lourd et il n'y avait pas d'ombre, ce qui nous poussa, après le déjeuner, à revoir nos plans. Effectivement, il était prévu de dormir encore au refuge et de rejoindre la voiture le lendemain après 8h de marche, par la Faja de Flores (qui comporte des clavijas à descendre avec les sacs chargés). David et Steph G n'étaient pas chauds (tafioles) et sur une très bonne idée de Steph J, nous avons décidé de passer par l'autre côté du canyon: la Faja de Pelay pour dormir en bas du canyon et tenter le lendemain de rejoindre la Faja de Flores déchargés et en montant les clavijas plutôt que de les descendre.Vendu ! Nous remettons les sacs sur le dos à 14h, toujours pour la digestion, et attaquons donc ce qui ressemble à une balade (descente, plat, 4h max pour rallier le parking). Ce fut un calvaire. 5h30 de marche, quasiment tout en montée puis 600m de dénivelé horribles, au bout de 10h de marche dans la journée.Nous avons donc décidé, sans que quiconque s'y oppose, de changer les plans de la journée et de faire la fête le soir pour nous barrer à Toulouse le lendemain, tant pis pour la Faja de Flores... Ne pouvant pas décaler notre réservation dans l'auberge initialement choisie, nous avons trouvé une autre auberge à quelques kilomètres de là, ce qui nous a permis de nous doucher et d'apprécier les talents de pilote sur gravier du Président. Repas, bières fraîches, blagues, dodo, telle fut la soirée. Ah oui, j'oubliais que David a été choisi par le serveur pour dormir sur le matelas puisque la chambre que nous avions ne possédait que 2 lits superposés. RDV est pris pour l'année prochaine ! "

 

 

Les Randovores : S.J / S.G / P.A / D.D / S.T

 

Rédacteur: P.A

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